En parallèle de cette dynamique vers une transition bas carbone, L’Oréal entend maîtriser pleinement les risques et les opportunités liés aux enjeux du changement climatique, anticiper leurs effets et assurer sa résilience en adaptant son modèle d’affaires, ses processus de gouvernance et de décision, sa Recherche, ses Opérations, dans le respect de ses valeurs et de sa raison d’être, « Créer la beauté qui fait avancer le monde ».
Le Conseil d’Administration de L’Oréal détermine chaque année les orientations stratégiques du Groupe qui intègrent les enjeux liés au changement climatique, et plus généralement les sujets de développement durable.
La Directrice Générale de la Responsabilité Sociétale et Environnementale, membre du Comité Exécutif, est directement rattachée au Directeur Général et intervient chaque année au Conseil d’Administration ou au Comité Stratégie et Développement Durable pour rendre compte de son activité.
La Directrice Générale de la Responsabilité Sociétale et Environnementale est responsable de la formulation et de la mise en œuvre de la stratégie de développement durable, évalue et gère les risques et les opportunités liés au climat au niveau du Groupe, à travers les plans d’action des programmes de développement durable (Sharing Beauty with All et depuis 2020 L’Oréal pour le Futur). Elle pilote un Comité interne développement durable auquel participent les experts responsables du déploiement du programme de développement durable au sein des Opérations, de la Recherche, des Affaires publiques, de la Communication, des Divisions et des Marques. Elle s’assure de la mise en œuvre des orientations et décisions prises dans le cadre de ce Comité. Elle définit également des objectifs annuels et leur déploiement tout au long de la chaîne de valeur de L’Oréal et évalue le niveau d’engagement de toutes les Marques, Patrons de Pays et filiales sur la mise en œuvre de la stratégie développement durable. Cette mise en œuvre détermine une partie de la rémunération variable des Patrons de Marques et de Pays.
La Direction Sustainable Finance, créée en 2020, a pour mission d’intégrer les enjeux climatiques d’un point de vue financier. Cette Direction, rattachée au Directeur Général Administration et Finances et à la Directrice Générale de la Responsabilité Sociétale et Environnementale, vise à développer puis piloter des actions en matière de Finance Durable. Il s’agit notamment de bâtir un nouveau modèle de compte de résultat incluant des éléments de développement durable et permettant de mesurer les efforts du Groupe notamment en ce qui concerne l’impact carbone, de coordonner les actions en finance et d’intégrer toujours plus le développement durable dans les décisions d’investissement et d’acquisitions.
S’agissant des principaux risques environnementaux, la notion de risque comprend à la fois les risques liés aux incidences de l’activité du Groupe sur son écosystème et les risques d’impact du changement climatique à court et moyen termes sur le modèle d’affaires, l’activité et les performances financières du Groupe.
Le Groupe a identifié 7 risques et 6 opportunités principaux relatifs au changement climatique, ayant des conséquences potentielles sur ses activités et l’élaboration de sa stratégie.
Des analyses approfondies des risques climatiques ont été effectuées : identification et approche dynamique de ces risques, évaluation de leur impact à l’aide de scénarios élaborés sur deux hypothèses fondées sur les trajectoires 2 °C et 4 °C, intégrant également des dimensions politiques, économiques, sociales, technologiques, environnementales et juridiques (analyse PESTEL).
Ces scénarios L’Oréal intègrent des scénarios préexistants ou des hypothèses basés sur des contenus scientifiques comme données d’entrée, notamment les scénarios RCP2.6 et RCP8.5 (Representative Concentration Pathways (RCP) – AR5) du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), pour évaluer les risques physiques, respectivement pour la « TG » et la « DT ».
De façon plus spécifique, des études de l’impact du changement climatique sur le sourcing des matières premières d’origine végétale ont également été menées. Des hypothèses ont été également prises sur les trajectoires de tarification du carbone et les préférences des consommateurs, facteurs principaux de l’exposition de L’Oréal aux risques de transition liés au climat. Ces travaux permettent d’adapter les politiques et de préciser les orientations stratégiques du Groupe.
Deux horizons temporels ont été envisagés : un horizon 2030, moyen terme, aligné sur les objectifs scientifiques, et un horizon 2050, long terme, permettant de détecter des tendances significatives dans les variables climatiques physiques.
L’ensemble de la chaîne de valeur a été prise en compte dans le cadre de l’analyse des scénarios de L’Oréal.
Ces deux scenarios ont permis des évaluations différenciées de l’impact des risques identifiés et ont nourri la priorisation des politiques mises en œuvre ainsi que la détermination des programmes et plans d’actions associées pour réduire ces impacts. Ils ont contribué à l’élaboration du programme de développement durable L’Oréal pour le Futur, à l’horizon 2030.
La revue des risques du Groupe intègre les risques physiques et les risques de transition associés aux évolutions de sa chaîne de valeur et de son écosystème. Des risques aussi divers que ceux associés aux phénomènes climatiques extrêmes sur les infrastructures du Groupe ou celles de la Supply Chain, ceux inhérents à la raréfaction des ressources, aux prix du carbone (taxes, systèmes d’échange de quotas d’émissions) et à leurs impacts financiers, ou bien encore ceux liés à la réputation du Groupe et aux attentes des consommateurs, sont analysés, donnent lieu à des démarches d’évaluation d’impacts dans le cadre des scénarios construits, et des orientations stratégiques sont définies.