NOTE 13. Développement durable et climat
13.1. Évaluation des actifs et passifs
a) Risques environnementaux
Le Groupe veille à analyser l’évolution des règlements et des lois relatifs à la protection de l’environnement et n’anticipe pas au regard des réglementations actuelles d’incidence majeure sur l’activité, la situation financière, les résultats ou le patrimoine du Groupe.
b) Évaluation des actifs L’Oréal démontre depuis
L’Oréal démontre depuis de nombreuses années un très fort engagement sur les sujets de responsabilité environnementale, sociale et sociétale. L’Oréal a inscrit le développement durable au cœur de sa stratégie, avec le lancement en 2013 du programme Sharing Beauty With All avec des objectifs à l’horizon 2020 concernant la production durable, l’innovation durable, la consommation durable et la croissance partagée.
L’Oréal a initié en juin 2020 la seconde étape de ses engagements en matière de développement durable, sous l’ombrelle du programme appelé L’Oréal pour le Futur, avec une nouvelle série d’objectifs particulièrement ambitieux et concrets à horizon 2030, afin de couvrir l’intégralité des impacts associés à sa chaîne de valeur : ses sites de production et de distribution, mais aussi ses chaînes d’approvisionnement et les impacts associés à l’utilisation des produits par les consommateurs.
À titre d’exemple :
- le Groupe s’engage à atteindre la neutralité carbone pour l’ensemble de ses sites d’ici à 2025, via l’amélioration de l’efficacité énergétique et l’utilisation de 100 % d’énergies renouvelables ;
- d’ici à 2030, 100 % des ingrédients des formules et des matériaux d’emballage biosourcés seront traçables et issus de sources durables. Aucun ne contribuera à la déforestation ;
- d’ici à 2030, 100 % des emballages plastiques seront d’origine recyclée ou biosourcée ;
- d’ici à 2030, L’Oréal s’engage à innover pour permettre à ses consommateurs de réduire de 25 % en moyenne par produit fini la consommation d’eau ainsi que les émissions de gaz à effet de serre liées à l’usage des produits, par rapport à 2016.
Ces engagements pris par le Groupe ne remettent pas en cause la valeur de nos actifs ou les durées d’utilité de nos actifs non financiers, en particulier :
- les efforts continus pour l’adaptation de nos produits à la demande des consommateurs dans le cadre de L'Oréal pour le Futur sont intégrés à court terme dans le plan stratégique du Groupe retenus dans les tests de dépréciation des actifs incorporels à durée de vie indéfinie ;
- l’adaptation de nos usines et de la formulation de nos produits ne nous ont pas conduit à identifier à date de risque d’obsolescence de nos chaînes de production ni de réduction de leur valeur d’utilité.
13.2. Financement, placements et investissements
Le Groupe décline sa politique L'Oréal pour le Futur sur sa stratégie de financement, de placements et d'investissements.
a) Financement
Les lignes de crédit indexées sur les performances du Groupe en matière de développement durable intègrent un mécanisme d’ajustement du coût du financement.
Le Groupe L’Oréal dispose d’un crédit syndiqué avec 20 banques de 5 milliards d’euros non utilisé à fin décembre 2021 intégrant un mécanisme d’ajustement de sa marge en fonction des performances du Groupe sur 4 KPI ESG : climat, biodiversité, ressources et engagement social.
b) Placements
La trésorerie disponible du Groupe est placée majoritairement sur des SICAVs ISR monétaires. Le placement moyen sur ces catégories de SICAV représente 70 % des placements effectués sur l'année 2021.
c) Investissements
Le Groupe a comptabilisé des actifs financiers non courants pour un montant total de 139 millions d'euros, réévalués à la juste valeur en capitaux propres (cf. note 9.3), portant sur des activités de développement durable.
- fin 2021, investissement dans le Circular Innovation Fund à hauteur de 50 millions d'euros. L'Oréal est l'un des principaux contributeurs de ce fonds d’impact investing dont la thèse d'investissement est centrée sur l'économie circulaire autour de sept verticales incluant les nouveaux matériaux ou solutions de packaging issues de la bioéconomie et de l'économie circulaire, les technologies vertes, les services de collecte de déchets ou de recyclages.
- en 2020, création d'un fond pour la Régénération de la Nature destiné à financer des projets de restauration d'écosystèmes naturels marins, forestiers et agricoles. Ce fond dédié est doté à hauteur de 50 millions d'euros et a déjà investi dans 3 projets à fin 2021 (création d'une Blue Carbon Facility, projet de reboisement en Colombie et projet paneuropéen de réintroduction de la biodiversité en Europe).
- prises de participations dans des starts-up pour un montant total de 39 millions d'euros, dont la start-up de technologie environnementale suisse Gjosa qui a développé des solutions innovantes d'économie d'eau, la biotech française Global Bioenergies qui a développé un procédé de conversion de ressources végétales et la start-up de chimie verte Carbios qui a développé des procédés enzymatiques pour la biodégradation et le biorecyclage de plastiques.